Réalisé en vitesse sur PPT, besoin de créer quelque chose de « tangible »
Je sais, le jour 6 est déjà passé je respecte rien. Mais ce jour-là, j’avais des choses à partager, notamment un extrait d’un poème d’Arthur Rimbaud composé en 1870 qui s’intitule « Rêvé pour l’hiver »
L’hiver, nous irons dans un petit wagon rose Avec des coussins bleus. Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose Dans chaque coin moelleux.
Un wagon rose avec des coussins bleus. C’est mon train, non ?
Bermuda Sky and Sea with Boats (1917) Charles Demuth
Mais comment est-ce possible ? Telle une poule, je me voyais déjà pondre des articles à la chaîne, comme au bon vieux temps. Mais cela fait déjà une semaine et je ne peux m’y mettre que maintenant. WHY ? Déjà parce que je travaille encore, en télétravail certes, donc j’ai « gagné » le temps des trajets, mais je travaille quand même. Donc finalement, le soir, après avoir passé la journée assise devant mon ordinateur, j’ai moins envie de consommer des écrans.
D’ailleurs, depuis le début, je me dis que c’est l’occasion de regarder un film avec les héroïne féminine qui donne du courage ou de l’espoir (à savoir : Le voyage de Chihiro, ou le fabuleux destin d’Amélie Poulain ou Odette Tout le monde) mais j’ai eu « peur » que cela use mon capital écran et que je fasse une overdose et que je ne puisse plus travailler (vous voyez le délire). Enfin cela dit, j’ai quand même rattrapé toutes les drôles d’humeur de Marina Rollman. J’en documente deux qui m’ont donné à réfléchir.
la boîte à outils
Sinon, ce télétravail, c’est l’occasion de ressortir mon mémoire, Tangible Toolkit for Distance Learning Working Success, élaboré au cours de l’une de mes 7 autres vies (et quelle vie !). D’ailleurs ce blog /design (quelle audace !), je l’avais commencé pour m’aider dans mon master Media Design. Il n’a jamais vraiment pris mais il a eu pour fonction de me rassurer.
Aujourd’hui, j’ai eu besoin de me rassurer : où en suis-je dans ma décision profonde d’être autonome ?
Ce confinement met évidement cette décision à l’épreuve, mais me permet aussi de constater et de célébrer les progrès parcourus.
Après tout 2020, c’est l’année de la progression et des personnes de valeurs !
Ferdinand Hodler, Le Lac de Thoune aux reflets symétriques, 1909. Huile sur toile
« Bah t’as qu’à faire un blog », ou le conseil ultime de mon père.
C’est vrai quoi, à chaque fois que je vis un truc difficile, il me conseille d’écrire sur mon blog (ou de faire un dessin) :
Chagrin d’amour à 17 ans ? – écris sur ton blog.
Pas de copains de classe à l’uni ? – écris sur ton blog.
Crise existentielle en Australie ? – écris sur ton blog.
Rentrée catastrophique en master ? – t’as qu’à faire un blog, ou faire des dessins, comme tu veux.
Confinement en solo pour une durée indéterminée car épidémie mondiale ? Bah.. t’as qu’à faire un blog.
Moi, j’ai répondu comme d’habitude « Nan, j’aime plus faire des blogs« . C’était il y a moins d’une semaine. Et là, après 3 jours de confinement, un petit bad à mon actif, je réfléchis saussissone (private joke), et je me dis que c’est peut-être une bonne idée après tout. Finalement, rétrospectivement, écrire un blog, que dis-je, DES blogs ! ce fut de sacrées auto-thérapies gratos. La preuve, toutes les épreuves que j’ai citées sont des expériences qui aujourd’hui me sont précieuses.
Quant au fait que je disais que je n’aimais plus écrire sur un blog, c’était vrai. C’était vrai et c’était peut-être simplement que je n’en avais plus besoin à cette période de ma vie. J’en avais pas envie.
Je me dis aussi que ma joie d’écrire se révèle et jaillit dans la solitude. MAIS OUI ! Cela fait 3 ans que je n’écris pas car cela fait 3 ans que je ne me suis plus retrouvée all by myself pour de vrai !!! Ciel, c’est la soirée des révélations.
https://youtu.be/3wuSETidoHM
Pour le coup, c’est vraiment l’occasion de chanter cela. Mais je n’ai pas peur, car j’ai été bien entraînée. Et puis.. j’ai un blog maintenant !
Je suis aussi ravie de pouvoir écrire en français. Eh oui, durant ce fameux (c’est le cas de le dire) échange en Australie, je m’étais motivée (forcée) à écrire toutes mes aventures en Anglais pour m’encourager (me forcer) à apprendre (à survivre). C’était salutaire mais néanmoins contraignant. OR, là, non mais là, ROUE LIBRE
BLABLABLABLA
Frère. J’ai soudainement tellement de choses à dire. C’est complètement absurde ! D’ailleurs je vais m’arrêter là avant de me bruler les ailes au premier post.
Landscape with the Fall of Icarus, c.1555 (oil on canvas) by Bruegel, Pieter the Elder