« J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit. »
Aube s’agit d’un jeu contemplatif qui vise à capturer et à revivre la magie des premiers instants du matin. Plus qu’être simple spectateur, le joueur sera celui qui réveille petit à petit la nature, à l’instar du poète Rimbaud.
Vous vous réveillez la nuit dans la nature, près d’un lac. Vous commencez à explorer l’univers du jeu. A mesure que vous vous promènerez sur le chemin qui s’ouvre à vous, le poème se déroulera petit à petit. Au fur et à mesure que vous avancez dans le jeu, le soleil se lèvera peu à peu. Vous réveillerez les pierres, le vent, les oiseaux. Vous rencontrerez la fleur qui vous dira son nom, vous entendrez l’eau couler de nouveau, vous apercevrez la déesse argentée.
A votre réveil, il sera midi.
Poème d’origine J’ai embrassé l’aube d’été. Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit. La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom. Je ris au wasserfall blond qui s’échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse. Alors je levai un à un les voiles. Dans l’allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq. A la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais. En haut de la route, près d’un bois de lauriers, je l’ai entourée avec ses voiles amassés, et j’ai senti un peu son immense corps. L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois. Au réveil il était midi.
Arthur Rimbaud, Illuminations
« Alors je levai un à un les voiles. Dans l’allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq. »« La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom. »« J’ai embrassé l’aube d’été. Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route du bois »« Au réveil il était midi. »
La semaine passée, on a commencé la 3D, sur SketchUp et Unity. Dieu merci, je connaissais déjà Unity grâce à mon cours de Game Design de l’année passée où je m’étais retrouvée avec des gros gameurs et gameuses. Haha… Bon au final ça s’était bien terminé mais j’avoue que ça n’avait pas été super easy (enfin personne n’a dit ce s’rait facile comme dirait Coldplay).
Par contre SketchUp c’était tout nouveau pour moi. Comme la majorité des trucs auxquels on a touché depuis le début de l’année quoi.
Mais bref, la consigne de la semaine, c’est de construire des chaises et des tables sur SketchUp.
ça m’a pris 3h.
Si non je trouve que l’avatar de SketchUp (photo ci-dessus) me ressemble beaucoup. *émoticône salopette*
Allez bisous!
PS: Je lance un appel aux vrais fans pour reconnaître le code de couleur de la chaise 😉
PSS: Ci-dessous, chanson de mon Elea qu’elle écoute à vélo (quand elle s’est tapée 1800 bornes)
J’ai voulu peindre mon coucou un peu comme les maisons de plage de Brighton Beach, Melbourne, Australia (d’ailleurs, si vous voulez gagner un peu d’argent sur le dos de vos potes, pariez le prix d’une de ces maisons de plage. (je dis ça parce que j’ai justement perdu à ce pari) C’est du délire!! à ce prix là moi je m’achète un appartement place de Saint-Julien avec vue sur la mairie et tout.
Si non, je suis on fire pour me mettre à niveau. J’ai commencé Arduino et ça me rappelle les cours de Techno du Collège. D’ailleurs je viens de comprendre que « Techno » c’était pour « Technologies » et qu’on apprenait vraiment les technologies. J’étais trop choquée !! Et mes parents exaspérés mais bon 😀
En tout cas, je m’amuse bien.
C’est chouette, on va apprendre pleins de choses ensemble ♥
Mot 1 : Objet technique : Objet technique (OT) est un objet « finalisé » dans un but « utilitaire ». Comprendrez avec les guillemets que c’est un chouïa plus compliqué (tiens, je viens d’apprendre comment écrire « chouïa »)
Mot 2: (c’est mercredi tout est permis) néo-luddisme : Le néo-luddisme est un mouvement moderne d’opposition à tout ou partie du progrès technologique). Mais bon cette notion de progrès est contestable. En fait, néo-luddisme, ça vient du mot luddisme, qui fait référence au début XXème à des artisans de textile en Angleterre qui se sont violemment opposé à l’emploi des machines comme les métiers à tisser.
Mot 3: intra-preneur: a manager within a company who promotes innovative product development and marketing.
Auteur: Bruno Latour. Bruno Latour is a French philosopher, anthropologist and sociologist of science. He is especially known for his work in the field of Science and Technology Studies. C’est bien pour déconstruire le mythe de l’inventeur génial mâle (genre Steve Job) qui lui seul est à l’origine d’une invention et de son succès… langage un peu fleuri mais je crois que ça vaut la peine.
Le mot anglais du jour: gruesome: causing repulsion or horror; grisly. (aucun souvenir du contexte).
Le bouquin: The Shock of the Old – David Edgerton (déconstruire l’histoire de techniques).
Un petit article pour expliquer le projet de la semaine passée. Avant tout, voici le trailer ainsi que la consigne in english (heureusement que je suis allée en Australie :D) :
Bootcamp – Surfing the wave(s)
Surfing the wave(s) tries to render the Hertzian space into tangible objects or services. In essence the output of this workshop might visualise data, make it useful, playful, interactive, innovative, or deliver a highly personalised situation. Although Hertzian space is somewhat neither touchable nor feel-able, it heavily relies on hardware which is exactly the crossover between physical and digital that this Bootcamp tries to discover.
You are asked to design a new service/product that interacts with the Hertzian space. These services/products can be present in the home, at work, transportation or other. It should allow for a new way of interaction between digital and physical environments.
Arduino, Raspberry pis, Wifi sticks, RTL-sdr sticks, APIs (twitter, facebook, iftt), sensors, lights, motors or hacked existing objects may be used. Je vous raconte pas ma tête quand j’ai lu la consigne..
Bon déjà, on a vraiment trop galéré à se mettre d’accord sur une idée. C’est vrai ce qu’on dit, que bien souvent, le plus chaud dans un projet c’est la dimension sociale. En tout cas, quand j’avais fait un cours de management, years ago à HEC, la prof nous avait dit que c’est pour cela qu’un tiers des projets tombait à l’eau.
Après des heures de discussion plus ou moins pertinentes (enfin je dis ça, mais moi, j’étais paralysée: je n’avais simplement aucune idée) (mais bon zy va, c’était la première fois que j’entendais parler du spectre Herztien de ma life!)
Bref, nous avons trouvé le concept suivant:
« Nous avons pensé à exploiter l’espace Hertzien, pour apporter de la joie dans la ville et donner le sourire, un message à la fois et une personne à la fois. (NDLE: le truc pas du tout tiré par les cheveux haha)
Ainsi nous avons imaginé un distributeur d’ « ondes positives » s’enclenchant au contact des ondes électromagnétique émises du smartphone ou autres appareils d’une personne. Les « ondes positives » étant matérialisées par un message encourageant type citation motivante ou sagesses de personnes historiques. Après tout, les mots ont le pouvoir de changer les choses… »
Au cours de la conception et de la réalisation du produit, l’idée initiale a évolué vers la création d’un objet un peu différent, un peu plus décalé et beaucoup moins sérieux que notre idée de départ : nous avons décidé de créer distributeur urbain délivrant non pas des messages encourageants mais plutôt des messages de bonne fortune à la manière des messages que l’on trouve cachés dans des gâteaux chinois. Un distributeur qui s’enclenche non pas à l’approche d’onde émises par un appareil électronique mais bien au contact des ondes émises par un humain lui-même. Un distributeur en forme de coucou qui s’intègre parfaitement dans le paysage Suisse.
Le principe est le suivant: un utilisateur met son doigt sans le trou de la partie inférieure du Fortune Coucou, les ondes électriques émises par l’utilisateur enclenche le mécanisme. Une lumière bleue s’allume au milieu du coucou et un message de bonne fortune, à l’image de l’oiseau qui sort de son nid dans le coucou originel, s’affiche alors sur l’écran situé dans la partie supérieure.
Dessins de Ivan Gulizia 😀
Notre idée de base était, comme nous l’avons dit, des messages encourageants. Cependant, à mesure que la production avançait, nous nous sommes donné la liberté de réunir d’autres corpus de petits textes que l’on trouvait amusants ou pouvant avoir un sens dans le contexte d’un distributeur urbain de messages (c’était mon job en fait).
Nos idées de texte furent les suivantes : Short Jokes, Birds are speaking, Words of wisdom about creativity, Positive Thinking Quotes, Horoscope, poèmes, Haïkus (français ou anglais), prédictions ou maximes de biscuit chinois (Fortune Cookie) plutôt banales ainsi qu’une sélection insolite. Si ça vous interesse, je vous ai copié ma petite selection tout en bas de l’article.
Les contraintes techniques du moment ne nous permettant que d’afficher des messages de 32 caractères maximum, nous avons décidé d’utiliser la sélection de messages de biscuit chinois plus insolites.
Finalement, le projet a abouti sur un prototype fonctionnel, c’est à dire qu’un message s’affiche sur le coucou lorsqu’un utilisateur glisse son doigt dans le trou (no comment). Il est cependant vrai que le système du captage des ondes électromagnétiques d’un humain soit un peu faible. De même, nous sommes conscients que les usages relatifs à l’objet ainsi que ses justifications mériteraient d’être approfondis. Nous avons préféré opter sur un objet assez générique (outre la forme en coucou ^.^) dont la fonction se préciserait selon le lieu et le type de messages. En effet, ces deux paramètres déterminent l’usage d’un tel distributeur : par exemple si distributeur est placé sur un arbre dans un parc et affiche des poèmes, le résultat ne sera pas le même que ci celui-ci est placé dans une gare et affiche l’horoscope de la journée etc.
En conclusion, même une fonction précise de l’objet dans un contexte donné reste à définir et à clarifier, ce projet aura été intéressant et enrichissant notamment d’un point de vue social. Il nous aura permis d’apprendre à collaborer et à mener à bout une idée malgré des difficultés de communication. Il nous a aussi permis de réfléchir à la notion de spectre électromagnétique et enfin ce projet a permis aux premières années (à nous quoi) d’établir un premier contact avec des technologies Arduino.
Bon finalement c’est pas trop une cabane à Haiku comme je vous avais envoyé du rêve dans le titre, mais comme écrit plus haut, on peut imaginer ce que l’on veut après tout. C’est beau la vie
C’est vrai que du coup, je n’ai pas été au top de mon utilité dans la phase de réalisation, mais j’étais très enthousiaste (une fois qu’on a trouvé l’idée) et puis j’ai construit la maison (faut pas la regarder de trop près). D’ailleurs il y a une goutte de mon sens qui est resté dessus. et puis j’ai fait la documentation (la meuf qui se justifie à mort), où vous l’avez compris, j’ai pu alimenter cette article avec. J’ai aussi ramené la maison chez moi, malgré les regards perplexes de mes camarades. Mais je leur ai dit: « c’est mon premier objet! je suis émue.« . C’est aussi pour me rappeler de cette semaine vraiment hard core au début mais qui s’est vachement bien terminée. Au final j’ai déjà appris pleins de trucs, même des trucs qui sont un peu trop compliqué pour moi, pour l’instant.